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Impact de la sécheresse sur le rendement des céréales

19 mai 2025 par
Eric

Certains annoncent que "même si la pluie revient (sans doute en fin de semaine), c'est plié pour une partie du rendement des céréales d’hiver (blé, orge) dans le nord de la France et en Belgique. Il est trop tard pour espérer un scénario pleinement rattrapable".

Dans la culture des céréales, l'apport hydrique au printemps est une période cruciale et déterminante pour le rendement final. (schéma Arvalis ci-dessus)

Printemps 2025 anormalement sec

Au tallage

 En mars, la sécheresse freine la formation des ramifications, appelées talles. Chaque talle potentielle peut porter un épi : moins de talles, c’est donc moins d’épis par plante. Ce déficit peut être partiellement rattrapable si la pluie revient avant que la montaison ne soit bien engagée. Ce n'est déjà plus le cas à cette heure.

 A la montaison

C’est au cours de cette phase que se fixe en grande partie le nombre de grains par épi. La sécheresse peut perturber la différenciation florale et la croissance des organes reproducteurs. Malheureusement, cette composante du rendement est peu plastique : une fois réduite, elle ne se compense pas. Une baisse du potentiel est déjà inscrite dans les plantes.

A la floraison

Phase ultra-sensible à la sécheresse. Un stress hydrique ici peut provoquer une mauvaise fécondation ou un avortement des fleurs, réduisant encore le nombre de grains.

Au remplissage du grain

C’est la seule phase à venir qui pourrait bénéficier du retour des pluies. Des conditions humides en juin pourraient permettre de gagner en poids de grain (PMG).

 

Réserves en eau du sol 

Nuances: Le manque de pluie des dernières semaines a généré une sécheresse de SURFACE. La période succède a des apports en eau très importants en automne et en hiver qui ont mené les sols à la saturation...Bien évidemment les réserves en eau vont dépendre du type de sol sur lequel est implantée la culture du blé.

Aujourd'hui 19 Mai, j'ai mesuré l'eau disponible dans le profil racinaire du blé en sol limoneux:

Ce type de sol est caractérisé par une RFU (Réserve Facilement Utilisable) dans la partie verte du graphique. La partie bleue indique la capacité au champ et la partie rouge la zone de stress hydrique (moins de 50% de la Réserve Utile est disponible).

Dans la première couche de 10 cm de sol, certes nous nous trouvons en stress: les racines ont de grosses difficultés à "pomper" l'eau qui s'y trouve. Par contre, dès les 20 cm de profondeur, les racines devraient être en zone de confort hydrique 


Qu'en pensez-vous ?


Le bon enracinement de la culture en profondeur va-t-il compenser l'effet de la sécheresse de surface sur les rendements?

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